Les Caisses régionales du Crédit Agricole sont dans l’œil du cyclone des Inspecteurs du travail.

C’est le cas de la Caisse régionale du Nord-Est qui a présenté un dossier en séance plénière du Comité d’entreprise, en ces termes :

« Depuis plusieurs mois, nous avons eu connaissance de divers contrôles du temps de travail de l’inspection du travail dans plusieurs Caisses Régionales.
Dans les cas remontés, il a été constaté un non-respect (volontaires ?) des horaires collectifs affichés. Cette situation se produisait principalement dans les agences de proximité. Face à ce constat, les Caisses régionales concernées ont été obligées de mettre en place un pointage sous astreinte.
Au début du mois de mars, lors d’un entretien avec l’inspecteur du travail ce dernier nous a informé qu’il effectuerait également des contrôles du temps de travail sur nos agences et qu’en cas de non-respect de la réglementation nous nous exposerions à une amende de 2 000€ par infraction et par salarié (même pour les non présents) concerné par les horaires collectifs.
Dans ce contexte, il est devenu impératif de s’interroger sur notre modèle de gestion et de contrôle du temps de travail. »

En clair, les salariés du réseau de proximité étaient en dépassement des horaires collectifs affichés, sans pouvoir le justifier. Donc, sans paiement des heures supplémentaires.

Cette prise de conscience de la Direction du Crédit Agricole de Nord-Est, devrait interpeller les Dirigeants de la Caisse régionale de Provence Côte d’Azur que nous avons interrogé en réunion des délégués du personnel (Lire la question 2 et la réponse), au regard des risques juridiques de travail dissimulé et des enjeux financiers.

Le SNECA CFE-CGC demande à la Direction de PCA de ne pas attendre la visite de l’inspection du travail pour mettre en place un outil de suivi du temps de travail dans le réseau de proximité.